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  • Photo du rédacteurOstéopathe île de Nantes

Entorse de la cheville et ostéopathie : pourquoi, à quel moment ?





On a (presque) tous eu une entorse de la cheville : en randonnée, sur un moment d'inattention ou à l'occasion d'une petite chute...

L’entorse de cheville est l'urgence traumatique la plus fréquente en France avec environ 6000 cas par jour !

Bien souvent sans conséquence significative apparente, elle peut toutefois occasionner parfois de sérieux problèmes sur le long terme lorsqu'elle est mal prise en charge (récidives, inflammation chronique, algorithmique neuro dystrophie, instabilité chronique...).

Vos ostéopathes vous éclairent sur ce sujet peut-être plus sérieux qu'il n'y parait !...


Comprendre l'entorse de la cheville


Pour mieux comprendre l'entorse de la cheville, étudions un petit peu son anatomie. De nombreux ligaments assurent à la fois la mobilité et la stabilité de la cheville. Dans une entorse externe les ligaments le plus fréquemment atteints sont les différents faisceaux du ligament collatéral externe. Ce sont les faisceaux antérieur, moyen et postérieur. On parle alors d'entorse externe.

Lors d’une entorse externe, on peut retrouver un étirement des tendons des muscles fibulaires se trouvant sur la partie latérale du mollet. Les tendons de ces muscles se terminent sur le 5ème métatarsien pour le court fibulaire et sur le 1er métatarsien pour le long fibulaire.

L'entorse interne est beaucoup plus rare.

La cheville réalise les mouvements de flexion plantaire et de flexion dorsale. Associée au pied, on peut ajouter les mouvements d’inversion (adduction + supination + flexion plantaire) et d’éversion (abduction + pronation + flexion dorsale).

Vulgairement, lors d’une entorse externe de cheville nous disons nous être « tordu le pied ». Le mécanisme lésionnel de l’entorse externe, ce fameux mouvement de torsion, correspond à une inversion forcée.


Comment se fait le diagnostic de l’entorse externe ?


Le diagnostic de l’entorse externe est clinique ; c’est-à-dire qu’il se fait grâce à la description du moment de la blessure et des symptômes par le patient associé à un examen clinique des signes et une palpation précise. Plusieurs jours après la blessure (environ 5 jours), une consultation de contrôle est faite afin de définir le stade de gravité de l’entorse. A cet instant, une radiographie peut être prescrite en cas de suspicion d’atteinte osseuse ou d’une impossibilité à poser le pied par terre ou à faire plus de 4 pas. Avec la présence de l’œdème, l’imagerie ne donnera pas grand chose, il est donc souvent inutile de la faire dès l’instant de la blessure.

Il y a plusieurs stades de gravité de l’entorse qui se différencient par les symptômes et les ligaments atteint.

L’entorse externe bénigne correspond au stade 1, c’est une distension du ligament talo-fibulaire antérieur. On retrouve comme signes un œdème latéral modéré, un possible hématome et la palpation du ligament talo-fibulaire antérieur est sensible.

L’entorse externe grave correspond à une rupture partielle (stade 2) ou totale (stade 3) d’au moins un faisceau du ligament collatéral externe. Concernant les signes, on retrouve dans le 2ème stade un œdème antérolatéral, une douleur importante causant une boiterie et un hématome. Dans le 3ème stade, lors de l’entorse, un craquement est ressenti associé à une douleur très intense, s’en suit un œdème antérolatéral puis global et un hématome.

Associée à l’entorse externe, on peut retrouver une fracture de la base du 5ème métatarsien où s’insère le court fibulaire. Il ne faut pas non plus oublier de rechercher une fracture de malléole.


Quel traitement pour une entorse externe de cheville ?


Selon le stade de gravité de l’entorse, la prise en charge est différente.

La prise en charge est dite fonctionnelle :

  • Repos avec une décharge partielle grâce à des béquilles tant qu’il y a une douleur

  • Glace dès le début de la blessure et jusqu’à la disparition des signes (œdème, hématome)

  • Contention avec une attelle ou du strapping si l’entorse est supposée bénigne ou avec une botte plâtrée si elle est supposée grave

  • Elévation de la jambe lors du repos au lit pour favoriser le retour veineux

Peuvent également être prescrits des antalgiques pour soulager la douleur.

Le traitement orthopédique peut-être mis en place lors de la consultation de contrôle.

En cas d’entorse bénigne, la douleur a disparu et la marche est possible ; aucun traitement orthopédique n’est nécessaire. Attention cependant, il est préférable de consulter un ostéopathe ou de lui en parler la prochaine que vous le verrez. En effet, une entorse bénigne peut potentiellement "désaxer" votre cheville sans qu'il n'y ai de douleur.

En cas d’entorse de gravité moyenne, la douleur persiste mais la marche est possible, une orthèse semi-rigide est alors prescrite pour 3 semaines.

En cas d’entorse grave, la douleur persiste et le marche est impossible, ce sera alors une botte plâtrée pendant 3 semaines suivie de l’orthèse pendant à nouveau 3 semaines.


Le délai de cicatrisation des ligaments est habituellement d’environ 6 semaines.

La rééducation par la kinésithérapie est importante quelque soit la gravité de l’entorse. Elle permet de diminuer les douleurs (physiothérapie antalgique) mais permet également la mise en place d’un travail musculaire et de la proprioception.

Le travail musculaire porte sur les muscles du segment jambier et particulièrement les muscles fibulaires qui jouent le rôle de ligaments actifs, assurant ainsi le maintien de la cheville.

La proprioception, perception consciente et inconsciente de la position et du mouvement des différentes parties du corps, est importante à travailler dans ces cas-là. Les propriocepteurs, organes sensitifs présents dans les tendons, muscles, ligaments, peau, fascias et articulations, sont à l’origine des informations transmises au cerveau concernant la position des parties du corps. Ces informations transmises permettent ensuite d’avoir un bon équilibre par un contrôle et une régulation à la fois de la posture mais aussi des mouvements.

En cas d’absence de cicatrisation ligamentaire, une instabilité chronique de la cheville peut persister entraînant des entorses à répétition. Dans ce cas, une rééducation intensive est mise en place. En cas d’échec de celle-ci, la chirurgie peut être conseillée.


Quel est l’intérêt de l’ostéopathie dans le traitement de l'entorse de la cheville ?


Suite à une entorse, l’ostéopathie permet de redonner de la mobilité à la zone atteinte afin que la cheville et le pied fonctionnent de façon optimale et ne gardent pas de séquelles du traumatisme. Dans le cas inverse, une instabilité chronique de la cheville peut apparaître, entraînant ainsi des entorses à répétition.

Ainsi, pour une rééducation optimale, l’idéal est de faire des séances d’ostéopathie ET des séances de kinésithérapie.

Ces deux thérapies sont parfaitement complémentaires pour agir efficacement sur la récupération et la prévention de nouvelles entorses.

Votre ostéopathe à Nantes investiguera plusieurs zones. Bien évidemment, le pied et la cheville de façon bilatérale, mais il remontera le long des 2 membres inférieurs. Il testera la mobilité de vos fibulas (ou péronés), de vos genoux et de vos hanches jusqu’au bassin et aux lombaires. Il agira sur vos articulations mais également sur les différents tissus pouvant être en tension (fascias, muscles, ligaments, …) afin de les libérer du traumatisme subi lors de l’entorse.

L’ostéopathie consiste en une prise en charge globale et complète de votre corps, ne soyez donc pas surpris de voir l'ostéopathe examiner votre dos ou le bassin même si vous y allez suite à une entorse de cheville !



A quel moment consulter votre ostéopathe à Nantes Anaïs de MARCH pour votre entorse de la cheville ?


- Consécutivement au traumatisme de la cheville : votre ostéopathe à Nantes pourra avoir une action interessante permettant de diminuer l'inflammation (travail d'ostéopathie crânienne et de drainage de la cheville). En fonction de l'état de gravité de votre entorse de cheville, il pourra commencer à travailler sur les tissus lésés. Un travail fascial permettra par exemple d'agir sur un réalignement des fibres ligamentaires. Les manipulations de l'ostéopathe sont douces (votre pied est encore très sensible aux moindres manipulations).

L'action de l'ostéopathie le jour du traumatisme permet donc d'optimiser le temps de récupération de votre entorse. Cette action est ainsi particulièrement appréciée par les sportifs pour diminuer leur temps de convalescence.

- Une fois l'oedème de la cheville résorbé (environ 2 à 5 jours après le traumatisme) : le pied étant moins sensible, l'ostéopathe va pouvoir agir davantage sur sa mobilité. Il pourra par exemple utiliser des techniques d'ostéopathie structurelle pour travailler sur les articulations de la cheville. Bien souvent, c'est l'articulation entre l'astragale (au niveau du coup de pied) et le calcanéum (os du talon) qui est impactée. Parfois, d'autre os du pied et de la cheville peuvent être également concernés (scaphoïde, cuboïde, péroné, métatarsiens, cunéiformes...).

Il est important d'effectuer cette consultation avant tout rééducation avec un kinésithérapeute ; en effet, il est déconseillé d'effectuer un long travail de rééducation avec un pied qui est "mal axé". Cela explique par exemple des rééducations de la cheville qui n'avancent pas, et parfois même régressent. L'oedème persiste, la douleur est toujours aussi présente au niveau de la cheville, malgré une bonne réeducation. Pensez donc à consulter votre ostéopathe en première intention.

- Pendant / après la rééducation : dans les semaines qui suivent l'entorse, l'ostéopathe pourra effectuer un défibrage de la cheville, et également observer l'ensemble de la posture pour repérer d'éventuelles déséquilibres. Ce sera peut-être également l'occasion pour l'ostéopathe d'échanger avec le kinésithérapeute sur la stratégie thérapeutique à suivre.


Remarque : si votre pied est très douloureux, déformé ou que vous n'arrivez pas à poser le pied par terre, il est préférable dans un premier temps de vous rendre aux urgences ou de consulter votre médecin généraliste. Des examens complémentaires (radio, échographie) permettront d'écarter toute lésion osseuse, luxation de la cheville ou rupture tendineuse par exemple.


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